Il y a deux semaines en arrière, l’ACVF prenait la décision d’annuler toutes les rencontres de juniors D et de FF15 dans le canton afin de dénoncer le « comportement intolérable de certains parents » faisant suite à des actes de violences graves et de comportements inacceptables à l’encontre d’arbitres mineurs lors de rencontres de juniors D.
Le FCER a donc réagi à cette décision en écrivant à tous ses membres pour marquer son soutien à notre organisation faîtière et pour rappeler à chacune et chacun son rôle d’exemplarité sur et au bord des terrains. Toutefois, ce genre d’événements soulève pour nous une question fondamentale : « Comment faire pour que cela n’arrive jamais chez nous ? »
Je ne pense pas qu’il y ait une unique réponse à cette question. L’excellent Tim Guillemin postait le 22 mars un commentaire dans le « blick.ch » dont le titre était « Aux enfants d’éduquer les parents ». Sous cet énoncé provocateur se cachent de vraies questions !
Je reste persuadé que le culte du résultat, de la recherche de la plus haute place possible dans le classement est à la source de bien des maux du football de base…
En tant que responsable de la direction sportive du club, soit de 34 équipes, ce qui m’intéresse avant tout est de connaître la qualité des entraînements de la semaine, les progrès de nos joueuses et joueurs, l’investissement de chacune et chacun et le temps de jeu des enfants le weekend. Le résultat étant secondaire pour la plus grande majorité des équipes du FCER.
La direction sportive est consciente que cette « philosophie » ne plaît pas à tout le monde. Que ses effets sont bien plus subjectifs à mesurer que le résultat du weekend et son sacro-saint classement qui en découle ! Mais quiconque à une expérience dans le football le dira : un footballeur n’arrête pas de pratiquer son sport favori parce qu’il perd le weekend. Il arrête parce qu’il joue trop peu, parce qu’il n’a pas de plaisir durant la semaine ou encore, par exemple, parce qu’il est victime de commentaires déplacés à l’interne de son équipe…
Il s’agit donc aujourd’hui de rééduquer chaque partie prenante et de remettre le plaisir, le fair-play, l’humilité et le respect au centre de nos actions.

 

David Tenthorey
Directeur sportif du FCER